
Razafindravahy suggère une formation plus professionnalisante
Edgard Razafindravahy a tenu une séance d’échange avec des étudiants, jeudi dernier. L’occasion pour l’homme politique d’entendre les problèmes des étudiants et de leur apporter tout son soutien, mais aussi d’expliquer la vision du parti ADN (Antoka sy Dinan’ny Nosy ou Arche de la Nation) sur l’enseignement supérieur.
La désillusion des jeunes. Un mal qui touche de plus en plus les étudiants à l’issue de leur cursus universitaire. Pour bon nombre d’entre eux, le rêve d’un parcours professionnel étincelant s’envole dès la sortie du banc des facultés ou des instituts, avec le peu d’offres sur le marché du travail.
Le manque de confiance en l’avenir. Les jeunes ont confié à l’équipe ADN qu’ils se sentent perdus, sans repères, sans perspective quant à leur avenir. Ils peuvent selon eux faire un Bac+1, un Deug, une licence etc., mais à la sortie, le constat est le même : peu ou pas d’emplois à la hauteur de leurs attentes et de leurs études, au point pour certains de considérer le fait de faire de grandes études comme une perte de temps.
Pour ces jeunes, faire des études représente un investissement énorme. Ils se sacrifient mais également sacrifient leurs proches pour y arriver.
Or, dans la société actuelle, cela ne leur garantit guère l’avenir qu’ils souhaitent.

Edgard Razafindravahy invite les jeunes à oser entreprendre.
L’ADN suggère une politique différente pour l’enseignement supérieur : « une formation encore plus professionnalisante ».
« Nous avons besoin de gens qualifiés, formés pour redresser le pays», avance Edgard Razafindravah. «pourtant la formation de nos jeunes en particulier ne répond pas aux besoins de notre nation, de notre population», continue t-il. Ainsi il faudrait mettre en place des offres de formation qui répondent et s’adaptent aux besoins de la base.
Ceci s’adresse à notre Enseignement supérieur, de manière générale, mais le premier conseil que donne Edgard Razafindravahy aux jeunes dans le contexte actuel, c’est de choisir sa formation en fonction des besoins et opportunités. Les étudiants se bousculent, en effet, dans des domaines saturés, alors que Madagascar manque de personnes qualifiées dans des secteurs de base comme la santé, l’éducation, etc. Il n’a pas
manqué de souligner également l’absence criante de qualification dans les entreprises, dans tout le pays.
Avoir de l’audace : entreprendre
Le chef de file du parti ADN, en tant que « Zoky » (pour Aîné), a partagé ses expériences et son parcours avec les étudiants. « Ceux qui ne font rien n’ont rien. Au moins, si vous faites quelque chose, vous aurez une chance de réussir. (…) Chacun est responsable de ce qu’il entreprend, de ce qu’il veut faire. Il est inutile de systématiquement tenir les autres comme responsables de votre situation. (…) », soutient Edgard Razafindravahy. Une ligne de conduite qui lui a permis de se faire une place dans la société. « Il ne faut pas hésiter à entreprendre, continue t-il.
À Madagascar, tout reste à faire. » Et de citer deux secteurs porteurs à explorer : l’agriculture et le tourisme.

Les étudiants ont fait part de leurs appréhensions à leur interlocuteur.
Espoir et Courage
« Prenez votre responsabilité, prenez en main le développement de votre localité. N’attendez-pas l’État central. Il faut avoir le courage de changer de mentalité. Soyons solidaires ! » Edgard Razafindravahy s’est attaché à insuffler à cette jeunesse, l’espoir pour l’avenir car il est interdit, selon lui, de désespérer.
Point d’orgue d’une semaine chargée pour le chef de file du parti ADN et son équipe, cette rencontre a été l’occasion pour les deux parties d’échanger. Les étudiants ont eu en face d’eux des adultes attentifs à leurs soucis.
Ce moment a aussi été l’occasion d’aborder un sujet qui défraie les chroniques : les multiples grèves au sein de l’enseignement supérieur.
L’inquiétude sur un avenir incertain était palpable chez cette jeunesse qui constitue, pourtant, la relève du pays.
Les étudiants n’ont pas caché leur curiosité concernant les objectifs du parti ADN, une séance de questions-réponses conviviale s’est instaurée, durant laquelle le chef de file de l’ADN s’est prêté volontairement au jeu.
Durant cette rencontre, Edgard Razafindravahy a évoqué l’École de la vie et de la démocratie, des thèmes qui lui sont chers, une vision à long terme pour une jeunesse rigoureuse, travailleuse et forte. Une façon de clôturer cette rencontre sur une note positive dont ces jeunes ont tant besoin et le méritent.

Les jeunes ont été attentifs aux conseils avisés d’un ainé.