25 July 2015 Commentaire désactivés

Parti politique – ADN engage son combat dans le Betsiboka

Après la région du Vakinankaratra, c’est dans le Betsiboka que l’ADN implante ses fondations. Toujours à l’initiative de la population locale, l’objectif est la victoire de cette dernière, sa prise de responsabilité.

Tache d’huile. « La victoire est notre seule limite (…) Nous n’arrêterons qu’une fois la victoire pour la population acquise », avait déclaré Edgard Razafin¬dravahy, leader du parti Arche de la Nation (ADN), lors de l’officialisation de sa création dans la région du Vakinankaratra, dimanche à Antsirabe. Moins d’une semaine après, ses dires sont concrétisées par l’implantation du jeune parti politique dans la région du Betsi¬boka, officiellement jeudi.

« Le district de Tsaratanana est le pole économique de la région Betsiboka. Mais il est délaissé par l’État et semble parmi les endroits les plus démunis de Madagascar malgré ses nombreuses richesses », déplore le député Jaona Ratefiarivony, élu à Tsarata¬nana. Un taux d’insécurité record, avec des attaques et morts enregistrés presque quotidiennement. Des richesses comme l’or et le chrome, exploitées sans égard pour la population locale et sans retombées pour le district et la région.

Une route nationale RN 33a catastrophique, 9 heures de temps pour 90 kilomètres, « un calvaire », comme le qualifient les usagers, finit de dégoûter les habitants du district de Tsaratanàna.

Face à cette situation qui est considérée par les habitants comme le reflet de la défaillance de l’État, la population locale a décidé de prendre ses responsabilités. L’association Arche de Noé, déjà active dans le district de Tsaratanana et la région du Betsiboka a, ainsi, revendiqué sa mutation en parti politique, le parti Arche de la Nation.

« C’est à la population locale de résoudre les problèmes locaux, de défendre ses intérêts et sa richesse », soutient Edgard Razafindravahy, pour éveiller la prise de responsabilité de son auditoire lors d’un meeting et ensuite d’une réunion de parti.

Refondation
« Ayez de l’audace, prenez votre responsabilité », a déclaré Edgard Razafindravahy, lors de sa rencontre avec les militants ADN de Tsaratanana, jeudi. Surtout, face à l’incapacité d’un État au bord de la faillite, à subvenir aux besoins locaux et à résoudre ses problèmes. Avant la venue d’Edgard Razafindravahy, « cela fait vingt ans qu’aucune haute personnalité étatique, ou politique n’a visité le district », affirment d’une manière unanime les habitants du district.

Gagner la bataille pour le bien-être de chaque malga¬che est la finalité du combat mené par l’ADN. Cela passe, notamment, par la prise de responsabilité, l’émancipation de la population locale. Avoir pris l’initiative de créer un parti politique est le point de départ. « Le combat, nous allons le mener par la base. (…) l’échec de l’État s’explique par l’absence de contrat social. Nous nous allons élaborer ce contrat à partir de l’aspiration et des besoins de la base et non plus le contraire », ajoute-t-il. Une véritable refondation s’impose, a été dit à Tsaratanana.

Pour parvenir à la victoire, toutefois, « il faut s’organiser au sein d’un parti », recommande Edgard Razafin¬dravahy. Pour ses premiers pas, l’ADN compte dispenser des formations à ses membres, pour insuffler la valeur et la discipline du parti, « afin que les membres soient des exemples dans la société ».
Pour que l’adhésion au parti ne soit pas un sacrifice pour les membres. Mais aussi, pour préparer les membres à briguer des postes à responsabilités ou des mandats au niveau local notamment, pour matérialiser cette prise de responsabilité.

Edgard Razafindravahy souligne que « le parti appartient à ses membres. Ce sont ses membres qui font vivre le parti ». L’objectif de l’ADN n’est alors pas de renforcer une personnalité, mais de servir ses membres et la population. « Un pays ne peut pas être fort sans une population forte », martèle-t-il.

Le parti, néanmoins, compte aussi éduquer ses membres à collaborer et renforcer les dirigeants, locaux notamment. Car, « le développement ne peut pas se faire s’il n’y a pas de symbiose entre sa population et ses dirigeants », a ajouté Edgard Razafin¬dravahy, en rappelant son slogan « Tous ensemble nous vaincrons » et que « nous n’arrêterons qu’une fois la victoire de la population acquise ».

 

Citizens, let's go and defend the Nation