
Manakara-Vohipeno: L ‘ADN à l’écoute de la population
En tournée dans le Sud-Est de Madagascar, le parti ADN a rencontré une population désespérée. La formation libérale propose une solution émanant de la base.
Dépitée. Tel est l’état de la population locale que le parti Arche de la nation – Antoka sy dinan’ ny Nosy (ADN), conduite par son chef de file, Edgard Razafindravahy, a rencontré lors de sa tournée dans la partie Sud-Est de Madagascar, notamment, lors de son passage à Manakara et Vohipeno.
« C’en est assez, nous en avons ras-le-bol. Nous sommes appauvris, nous sommes malades, nous ne pouvons plus attendre les prochaines élections de 2018 », tel est le résumé des plaintes de la plupart des personnes ayant pris la parole lors des échanges entre le parti libéral et la population locale. Certains ont, même, manifesté leur colère face à l’enlisement de la situation socio-économique, mais surtout face aux abus de toutes sortes et l’absence d’efficacité de la politique étatique.
Les habitants de Manakara et Vohipeno s’accordent sur le fait que leur région déborde de richesses. « Cela ne profite, pourtant, qu’à une poignée d’opportuniste et les bénéfices n’ont aucune conséquence sur le quotidien de la population locale », déplore-t-ils. Une population désabusée à laquelle Edgard Razafindravahy et sa suite ont prêté une oreille attentive et qu’ils ont conquis par leur politique misant sur la prise de responsabilité de la population locale et l’indépendance des collectivités locales.
Même les politiciens issus d’autres entités politiques reconnaissent la véracité des idées défendues par le parti ADN. « Madagascar est riche, les Malgaches souhaitent pouvoir en jouir. Malheureusement, il y a une mauvaise répartition de ces richesses, comme ce qui est le cas chez nous, ici à Vohipeno. Nous écoutons, ainsi, la solution que propose le parti ADN », déclare Honoré Sabotokay, député élu à Vohipeno.
Aspiration de la base
Emportées par une certaine hargne, certaines personnes qui ont pris la parole durant les séances d’échange avec la délégation du parti ADN, ont soutenu qu’il n’est plus nécessaire d’attendre les élections de 2018, car la situation est désastreuse et l’urgence d’un changement est de mise. « La population est malade et mise à mal par la pauvreté. La population en a assez des dirigeants actuels », vilipende Randriamalaza, militaire retraité, à Manakara.
« Je ne suis pas un putschiste. Détruire et repartir à zéro n’est pas une solution pour le pays et n’aura d’effet que d’enfoncer encore plus la population dans la pauvreté. La seule solution est d’édifier le changement ensemble. Il faut changer le système. Pour cela l’adhésion de la population est nécessaire. C’est une décision de l’ensemble de la population et non pas celle d’Edgard. Travaillons pour convaincre nos concitoyens », soutient le chef de file du parti ADN.
La proposition de la formation libérale d’opter pour « un État fédéral », a reçu l’ovation de l’assistance à chaque échange avec la population locale, lors des étapes du périple de l’ADN à Manakara et Vohipeno. « La population ne devrait, toutefois, pas se tromper. Ce n’est pas une structure fédérale selon Edgard Razafindravahy qui doit être appliquée, mais le système qui découle de l’aspiration de la base. Nous commençons à ériger ce système et cela nécessite une prise de responsabilité de chacun de nous », souligne le chef de file du parti ADN.