
ADN dans le Vakinankaratra – Attendu et écouté
Edgard Razafindravahy et ses collaborateurs du parti ADN (Antoka sy Dinan’ny Nosy, Arche De la Nation), n’ont pas prêché dans le désert. Le chef de file de l’ADN, Edgard Razafindravahy dès la création de ce parti, il y a quatre mois à Antsirabe, a prôné une nouvelle approche dans la pratique politique. Celle d’une restructuration à partir de la base vers le sommet. « Tout plan de développement, pour être efficace, doit considérer les besoins vitaux des populations. Mais comment les savoir et les connaître ces contraintes au quotidien ? ce sont les raisons de mes déplacements aux 4 coins du pays » a souligné Edgard Razafindravahy.
A Ambatomiady, Ambalamarina, Ambatovaky, Mangarano, Manandona, communes rurales et fokontany, les routes sont à peine praticables, l’équipe de l’ADN a enduré les grandes difficultés d’une population enclavée, coupée de tout. Mais une fois sur place, les gens surpris sont heureux de cette visite : « Je ne suis pas venu à des fins électorales, précise Edgard Razadindravahy comme à chacun de ses passages. La présidentielle et les communales sont déjà achevées. Les sénatoriales s’adressent aux grands électeurs. Je suis là pour comprendre vos problèmes et échanger avec vous pour qu’ensemble nous puissions trouver les solutions adéquates, continue t-il. Nous travaillerons avec les antennes locales de l’ADN ici ».
Et des problèmes, il y en a tellement liés à l’insécurité et à la décrépitude des infrastructures publiques. Pour illustrer ces difficultés, prenons l’exemple de la route de 17 kilomètres reliant le chef lieu de district Antanifotsy à la commune rurale d’Ambatomiady ; il a fallu presque 1heure en voiture pour la parcourir. Ce qui complique l’envoi des récoltes aux consommateurs. Seuls les taxis motos peuvent passer et facturent entre 10000 et 15000 ariary le trajet suivant l’intensité de la saison des pluies.
« Il est inutile d’attendre les gouttelettes d’aides des dirigeants qui vous ont laissé dans votre détresse depuis l’indépendance. Prenez votre avenir en main » répète Edgard Razafindravahy à cette population en détresse. « l’ADN vous épaulera dans cette quête » martèle t-il encore.
Dans la commune rurale de Manandona le message de l’ADN, à savoir se prendre en main, a déjà fait son effet. Le maire Justin Randrianarisoa a rameuté ses administrés pour réhabiliter des canaux d’irrigation, maillons essentiels de l’agriculture dans cette commune connue pour ses vastes cultures de riz, de maïs et de blé. Mais Manandona fait face à une espèce d’incohérence. Le réseau de transport du courant haute tension depuis le barrage de Sahanivotry traverse la commune alors que celle-ci n’est pas connectée à l’électricité. Edgard Razafindravahy et son équipe entendent y remédier.
Dans la commune rurale de Mangarano, à Ambatonapetraka il y a une carrière de tourmaline qui donne le tournis à la maire Yvette Nivoaritiana Rasamimanana. Selon elle, deux exploitants indélicats, protégés en haut lieu, font main basse sur ce gisement. « Ils y gagnent des milliards d’ariary mais refusent de s’acquitter des ristournes, 1,4% des leurs recettes, à la commune. Alors que cette dernière croupit sous le fardeau d’une dette estimée à 16 millions d’ariary. S’y ajoutent la destruction de l’environnement, la défécation à ciel couvert des mineurs « alors que la commue de Mangarano a été primée pour sa propreté et sa salubrité en son temps» déplore madame le maire. Un exemple parmi tant d’autres des non respect de l’environnement, du mauvais partage des retombées des richesses naturelles, du pillage par des gens peu scrupuleux. Selon son entourage une menace de destitution planerait même sur la tête de madame le maire, au profit du parti présidentiel. Comme ce qui est arrivé aux maires des communes de Sambaina et d’Antsoatany.
C’est dire l’importance de défendre nos terres héritées de nos ancêtres, plaide Edgard Razafindravahy face à tant d’injustice. Il faut conscientiser les exploitants aux problèmes que traversent les locaux à cause de leurs exploitations, il n’est pas normal que rien ne leur soit versé pour dédommagement de leur terre.
Par ailleurs, d’autres problèmes subsistent comme les litiges fonciers qui tendent à se généraliser dans le fokontany d’Ambatovaky, district d’Antsirabe-I, cible des attaques des « dahalo » ces derniers jours.
Il y a tant à faire.
Face à cela l’ADN se présente comme une alternative crédible aux partis politiques en activité qui « sont tous les mêmes » s’indigne Edgard Razafindravahy puisqu’ils ne font rien pour son peuple.